Le Centre Chorégraphique National-Ballet de Lorraine, dirigé par Didier Deschamps, revient à l’Arsenal avec un programme composé de petits bijoux de son répertoire parmi lesquels trois pièces aux registres très différents : "White feeling" de Paulo Ribeiro, "Steps in the Street" de Martha Graham et "Broken Man" de Stephen Petronio.
Illustration White Feeling (40mn)
chorégraphie : Paulo Ribeiro
musique originale : Danças Ocultas
costumes : Paulo Ribeiro, Martine Auspourger
lumières : Nuno Meira
effectif : 10 danseurs
Le chorégraphe portugais Paulo Ribeiro débute la soirée avec une pièce intitulée White Feeling une recréation spécialement dédiée aux danseurs du Ballet de Lorraine à l’automne 2006. Un extrait de cette pièce a été donné lors de la présentation du programme “pour aller plus loin”de la saison dernière.
Les quatre accordéonistes sur scène donnent âme à la danse qui fait littéralement corps avec la musique. Le torse des dix danseurs alignés évoque l’accordéon, instrument mouvant qui s’étire et se comprime comme chacun des interprètes.
Un danseur se détache du groupe et l’encercle d’une danse à la limite de la transe. Un travail de lumières remarquable vient sculpter les corps à la gestuelle fluide et sans faille.
Steps in the Street (8mn)
Illustrationchorégraphie et costumes : Martha Graham
musique : Walligford Riegger
nouvelle orchestration : Justin Dello Joio
lumières originales : Jean Rosenthal
recréées par David Finley
remonté par Joyce Herring
L'américaine, Martha Graham, pionnière de la "modern dance" signe Steps in the Street, une chorégraphie de 1936. Cette danse inscrit cette artiste d'exception, décédée à l'âge de 97 ans après avoir créé plus de 180 pièces, comme une artiste très engagée de son époque : 13 amazones en tunique noire y évoquent les conditions de vie de femmes à la rue et la dureté du combat quotidien dans l'Amérique d'entre deux-guerres.
Broken Man (5mn)
chorégraphie : Stephen Petronio
musique : Blixa Bargeld
lumière : Ken Tabachnick
costume : TaraSubkoff / Imitation of Christ
1 danseur
Broken Man est un court solo dans lequel le new-yorkais Stephen Petronio évoque un homme d’affaires débraillé exprimant une troublante rupture psychique, passant brusquement d’une immobilité quasi totale à des mouvements déchiquetés.
Lyrisme, émotion et effroi s’entremêlent dans cette pièce, lorsque s’esquisse l’ombre du 11 septembre. |