Organisé par : Théâtre national de Chaillot 1, place du Trocadero, , 75116, Paris http://www.theatre-chaillot.fr Tel : 01 53 65 30 00
| | Texte Alexandre Griboïedov
Mise en scène Jean-Louis Benoit
Salle Jean Vilar
9 mars au 7 avril 07
20h / dimanche 15h / relâche lundi
THÉÂTRE
Assistante à la mise en scène, Raphaëlle Spencer
Traduction, André Markowicz
Décor, Alain Chambon
Costumes, Alain Chambon, Marie Sartoux
Lumière, Joël Hourbeigt
Son, Jérémie Tison
Maquillage, perruques, Cécile Kretschmar
Stagiaire à la mise en scène, Kéti Irubetagoyena
avec
Philippe Torreton, Roland Bertin, Jean-Paul Farré, Ninon Brétécher, Chloé Réjon, Louis-Do de Lencquesaing, François Cottrelle, Jean-Marc Roulot, Emilie Lafarge, Martine Bertrand, Suzy Rambaud, Jean-Marie Frin, Louis Merino, Catherine Herold, Jézabel d'Alexis, Véronique Dossetto, Dominique Pacitti, Stéphane Bientz, distribution en cours
Production : La Criée – Théâtre National de Marseille / Théâtre National de Chaillot
Traduction à paraître en mars 2007 chez Babel /Actes Sud
L’intelligence, cet enfer
Du malheur d’avoir de l’esprit, classique capital du théâtre russe présenté pour la première fois en France, réunit notamment Philippe Torreton et Jean-Louis Benoit, près de dix ans après le triomphe des Fourberies de Scapin à la Comédie-Française. Pour le metteur en scène et directeur du Théâtre de La Criée, à Marseille, l’acteur et le héros de Griboïedov ont en commun « cet air d’être toujours en colère… Torreton, comme son personnage, est un homme entier, habité, plein d’énergie. Même dans ses silences, on le sent toujours au bord de l’explosion ». Publiée par fragments, interdite par la censure, l’œuvre dénonce le népotisme et le conservatisme. Farce tragique et comédie politique, la pièce unique de Griboïedov (1823) dépeint un monde d’ambitieux et de magouilleurs dans lequel s’égare Tchatski, homme clairvoyant et révolté, l’espace d’une seule journée. L’homme rappelle l’Alceste du Misanthrope de Molière. « Il est doté de l’intelligence que décrit le Siècle des lumières, explique Jean-Louis Benoit : c’est un homme éclairé, ou un honnête homme. » Progressiste, il se réfère aux idées libérales de son temps. Il veut reconstruire la Russie, mais se heurte aux traditionalistes.
Amoureux passionné, Tchatski retrouve Sophie après trois ans d’absence à Moscou. Mais la jeune femme, par dépit, s’est tournée entre temps vers un autre, un vaniteux servile. Le soir même, un bal rassemble la haute société moscovite, où défilent les ridicules parasites, les hargneuses cacochymes, les belles idiotes à marier, les mères tyranniques et leurs coureurs abrutis de maris. Tchatski provoque la haine et se défend mal. Il surprend les conversations, entend les rumeurs qui le concernent, et observe avec une lucidité impitoyable la communauté des hommes, ces barbares mondains. Il part en quête d’un
« refuge pour le sentiment offensé », comme Alceste fuit le monde et rejoint le désert. |
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