Organisé par :
    Théâtre national de Chaillot 1, place du Trocadero, , 75116, Paris   http://www.theatre-chaillot.fr Tel : 01 53 65 30 00
  |   | de Marivaux 
Mise en scène Christian Colin 
Salle Gémier 
10 janvier au 3 février 07 
20h30 / dimanche 15h / relâche lundi 
THÉÂTRE 
Scénographie Claude Plet, Christian Colin 
Costumes Patrice Cauchetier 
Lumière Jean-Pascal Pracht 
Musique Mico Nissim 
Images Jurg Hasler 
Collaboration artistique François Regnault 
 
avec 
Isild Le Besco, Audrey Bonnet, Grégoire Colin, Jean-Jacques Le Vessier, Alexandre Pavloff, Laurent Sauvage 
et Marie Favre, Julie Moreau, Frédéric Sonntag, Arnaud Stephan 
 
Production : Théâtre National de Chaillot / Théâtre National de Bretagne – Rennes / La Compagnie Atelier 2 – Christian Colin 
 
Dissection du cœur 
Jeunes acteurs d’exception : Grégoire Colin et Isild Le Besco incarnent des personnages de Marivaux à la lisière du rêve et de la conscience, pris entre les douceurs du fantasme et les électrochocs de la lucidité. Suspendus, deux panneaux de toile blanche diffusent quelques images vidéo. Une terre rougeâtre borde un sol instable, incliné jusqu’à devenir impraticable, où les acteurs jouent et questionnent les sentiments de Silvia, d’Arlequin, du Prince et de Flaminia. Pour le metteur en scène Christian Colin, « il y a chez Marivaux de l’ordre de l’observation chirurgicale, de l’autopsie de l’amour, du langage amoureux, du langage social ». Directeur de la compagnie Atelier 2 depuis 1981, pédagogue, comédien pour le théâtre, le cinéma et la télévision, Christian Colin préfère ce Marivaux âpre, violent, cruel, ironique, à son « image d’Épinal : dramaturge spirituel, peintre d’une mondanité éprise de mots d’esprit ».En 1723, avec froideur, pessimisme et légèreté, Marivaux imagine les inconstances du cœur de Silvia, qu’un Prince épris fait enlever. Mais Silvia aime Arlequin, ou croit l’aimer. Arlequin, qui ne veut pas déplaire au Prince, se laisse séduire par Flaminia, tandis qu’un officier, en réalité le Prince travesti, finit par séduire Silvia. « Je vois clair dans mon cœur », dira Silvia, à l’issue des tendresses sentimentales transformées en passions amoureuses. La Double Inconstance éprouve la sincérité des sentiments, les plonge dans des chassés-croisés de mensonges et de vanités, d’orgueils blessés, d’identités malmenées par la raison sociale, les attraits du pouvoir ou la guerre des sexes. « Et si la question de l’amour est si centrale, dit Christian Colin, c’est qu’elle est un paradigme de cet endroit de l’équivoque, de l’ambiguïté où le rêve déborde sur la réalité de façon si dangereuse. » |  
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