| | Grands Motets de Rameau et Michel
Joseph Michel : Dominus Regnavit
Jean-Philippe Rameau : Quam Dilecta
Joseph Michel : Quid Retribuam tibi
Jean-Philippe Rameau : In Convertendo
Illustration Direction : Hervé Niquet
Stéphanie Révidat, dessus
Hanna Bayodi, dessus
Mathias Vidal, haute-contre
Marc Mauillon, taille
João Fernandes, basse
Le Concert Spirituel d'Hervé Niquet regroupe quelques-uns des meilleurs interprètes de la musique française. Après Boismortier, Destouches et Desmarets, ils reviennent au grand Rameau et proposent une découverte de Joseph Michel.
Moins savants que ceux de Desmarest ou Rameau, les grands motets de Joseph Michel séduisent par leur dynamique et la variété de leur discours. C’est surtout la qualité des mélodies qui frappe, les lignes vocales et instrumentales se déployant avec aisance dans les récits de solistes et les préludes. Si les ensembles vocaux font preuve d’une réelle inventivité dans la juxtaposition des voix, les chœurs révèlent quant à eux, l’influence indéniable de l’école versaillaise, et surtout de Lalande, sur l’œuvre de Michel. On connaît surtout Jean-Philippe Rameau pour ses opéras et ses traités d’harmonie. Il est étonnant que le plus important musicien français du XVIIIe siècle ait écrit si peu de musique religieuse, lui qui occupa des fonctions de musicien d’église pendant près de trente ans. Pourtant, quelques grands motets ont été conservés. Destinés au concert, ils annoncent, dans le traitement de l’orchestre, l’homme de théâtre que sera Rameau, avec ses suspensions harmoniques, ses accompagnements fiévreux et emportés. Avec le Quam dilecta, le motet de toutes les grâces et l’In Convertendo, le grand chef-d’œuvre de la musique française de ce temps, Rameau atteint, dans l’écriture vocale, un aboutissement magistral. |
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Horaire 00:00 h
