Organisé par : Théâtre national de Chaillot 1, place du Trocadero, , 75116, Paris http://www.theatre-chaillot.fr Tel : 01 53 65 30 00
| | Texte Georg Büchner
Mise en scène Jean-Baptiste Sastre
Salle Gémier
8 mars au 6 avril 07
20h30 / dimanche 15h / relâche lundi
THÉÂTRE
Traduction, Bruno Bayen
Costumes, Christian Gasc
Lumière, Gilles Gentner
Avec
Irina Dalle, Vincent Dissez, distribution en cours
Production : Compagnie Ai / Théâtre National de Chaillot
L’enfance de Büchner
Il signe à dix-sept ans une Critique d’un essai sur le suicide. Il s’installe à Strasbourg en 1831, entreprend des études de médecine, étudie le système nerveux du barbeau, dissèque les œuvres de Descartes et de Spinoza. « Le jour je travaille avec le scalpel, et la nuit avec les livres », écrira-t-il. Georg Büchner a vingt ans en mars 1834. Fasciné par l’histoire de la Révolution française, il cofonde la Société des droits de l’homme, société secrète révolutionnaire. « Guerre aux châteaux, paix aux chaumières », signe-t-il dans
Le Messager hessois. Poursuivi, il écrit La Mort de Danton en 1835, réfugié chez ses parents quand un mandat d’amener est lancé contre lui. Savant, professeur, philosophe exilé, il traduit Victor Hugo, rédige Lenz, Léonce et Léna et les fragments de Woyzeck. Le 19 février 1837, il meurt à Zürich d’une fièvre typhoïde. Il a vingt-trois ans. Rationaliste, positiviste, matérialiste et athée, il est l’inventeur d’une dramaturgie moderne qui allie le réalisme social et l’idéal romantique.
Pour répondre à un concours lancé par un éditeur, Büchner compose Léonce et Léna, fantaisie inspirée du Roméo et Juliette de Shakespeare et du Fantasio de Musset. Mais le concurrent ne respecte pas les délais fixés. La pièce restera inédite jusqu’en 1850. Léonce, jeune homme blasé et mou, se vautre dans l’insatisfaction et l’ennui. Il fuit son mariage forcé avec une jeune fille inconnue, et vagabonde avec Valério, philosophe tiré du ruisseau. Il rencontre Léna, qui elle-même fuit le prince qu’on lui impose. Léna cherche avec sa gouvernante une issue et un sens à sa vie. Léonce et Léna s’aiment, et se sauvent de leur destin imposé, sans savoir que l’autorité royale les avait désignés l’un à l’autre.
Après Tamerlan de Marlowe, Les Paravents de Genet et La Surprise de l’amour de Marivaux, Jean-Baptiste Sastre dirige cette farce romantique d’un prodige et précurseur. |
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