Une soirée, trois créations de Marcial Di Fonzo Bo et du Théâtre des Lucioles
Une grande soirée Copi, deux textes écrits avec la folie et l’élégance propres à celui qui conjurait ses peurs (de la maladie, de la mort, du temps) sur la scène et le papier. Loin du pathos, le corps malmené, engagé, protéiforme, est plus que jamais au centre de cette énergie intarissable, désespérée. Virtuose, provocateur et subversif, le théâtre de Copi se sait aussi drôle, bouleversant...
Son affolante clairvoyance, ses personnages, n’ont pas fini de nous éclairer sur notre propre solitude, mais aussi sur notre capacité fondamentale à goûter à la liberté...
En argentin, Copi ça veut dire « poulet »…
Né à Buenos Aires en 1939, Raùl Damonte (de son vrai nom) arrive en France en 1963. Il se fait d’abord connaître comme dessinateur en créant la fameuse « femme assise » qui traversera pendant dix ans Le Nouvel Observateur. Poulet, perroquet, kangourou… inlassablement s’égarent sur cette page, s’interrogent, une foule de petits personnages, au gré de l’actualité. Sous l’oeil de Marcial Di Fonzo Bo, toute la clique des Lucioles anime les êtres de bédé créés par Copi, avec cet humour, délicat et pudique, qui fait sourire, fait mouche, touche profondément. Depuis 1994 et la création de leur collectif à l’issue de leur formation au Théâtre national de Bretagne, Les Lucioles ont toujours affiché leur préférence pour le répertoire contemporain. Copi est un auteur clé de leur réflexion sur le théâtre, le corps, les ponts entre petite et grande histoire, entre l’intime et le collectif... Après Un portrait en 1998, Eva Perón en 2000 et La Tour de la Défense la saison dernière, Marcial Di Fonzo Bo choisit de monter en écho, autour des dessins, deux grands (faux) monologues de l’auteur, comédien et metteur en scène argentin : Loretta Strong et Le Frigo, space opéra contre ballet mortuaire...
t précieux. |
Horaire 20:30 h
