Organisé par : Théâtre national de Chaillot 1, place du Trocadero, , 75116, Paris http://www.theatre-chaillot.fr Tel : 01 53 65 30 00
| | d’après Richard Wagner et Ernst Toller
Mise en scène Frank Castorf
Salle Jean Vilar
10 au 12 janvier 07
20h30 / spectacle en allemand surtitré en français
durée 2h30 sans entracte
THÉÂTRE MUSIQUE
d'après l'opéra de Richard Wagner Les Maîtres chanteurs de Nuremberg (1868) et la pièce révolutionnaire d'Ernst Toller Masse Mensch (1919)
Conception musicale Christoph Homberger, Christoph Keller, Stefan Wirth
Direction musicale Christoph Homberger, Christoph Keller
Arrangements Stefan Wirth
Scénographie, costumes Jonathan Meese
Lumière Torsten König
Dramaturgie Jutta Wangemann
Avec Christoph Homberger (ténor), Bernhard Schütz, Winfried Wagner, Max Hopp, Axel Wandtke, Silvia Rieger, Sophie Rois, Frank Bauszus (baryton), Anna Kratky (mezzo-soprano), Ruth Rosenfeld (soprano) et le pianiste David Marton / chef d'orchestre, piano Christoph Keller / musiciens Jan Czajkowski, Kim Witt, Sandrine Brammer, Eva Schraube, Istvan Szarka, Noa Niv
Avec le chœur du personnel de la Volksbühne
Production : Volksbühne am Rosa-Luxemburg-Platz / Théâtre National de Chaillot / Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg / Det Kongelige Teater – Copenhague
En partenariat avec le Gœthe-Institut Paris dans le cadre de la présidence allemande du Conseil de l’UE en 2007
Wagner, révolutionnaire
Figure marquante de la scène internationale, le metteur en scène allemand Frank Castorf réduit la partition du monument wagnérien à cinq instruments à vent, deux pianos, un chœur d’une quinzaine de chanteurs et quatre solistes. En 1868, Richard Wagner achève la composition du seul de ses opéras où une légèreté joyeuse prévaut sur les violences guerrières. Malgré des compositions tournées vers une Allemagne traditionnelle et nostalgique, le livret des Maîtres chanteurs de Nuremberg vire au manifeste politique. L’opéra, summum de la schizophrénie identitaire de l’histoire germanique, oppose les progressistes et les conservateurs. Depuis l’église Sainte-Catherine d’un Nuremberg poussiéreux à la rusticité de la campagne avoisinante, les héros de Wagner y luttent pour l’art et pour l’amour, tiraillés entre leurs aspirations révolutionnaires et les convenances bourgeoises. Ces Maîtres chanteurs oscillent entre élan rebelle et confort moderne, évoluent aujourd’hui dans des espaces à mi-parcours entre le Moyen Âge, l’âge d’or de l’expressionnisme et la science-fiction.
Né et élevé dans l’Allemagne de l’Est des années 50, artiste à la fois adulé et censuré par le régime communiste, Frank Castorf s’est aussi nourri d’une culture occidentale et capitaliste. De la dualité entre Marx et les Rolling Stones, il tire à la tête de la Volksbühne de Berlin, qu’il dirige depuis la chute du mur, la matière d’un théâtre de fureur et de combat, viscéralement politique. Avec ses adaptations brutalement contemporaines des textes de Dostoïevski, Boulgakov, Tennessee Williams ou Jean-Paul Sartre (on a pu voir à Chaillot Dämonen, Humiliés et Offensés, Crime et Châtiment, Les Mains sales), Frank Castorf décrypte le terrain politique et culturel européen. Il construit le plus dérangeant et spectaculaire des théâtres du Peuple. |
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