| | Révélée en 1998, la chanteuse malienne Rokia Traoré s’est hissée à la reconnaissance internationale dès son premier album « Nouneissa ».
Née à Kati, une petite ville située sur les hauteurs qui entourent Bamako, Rokia Traoré a grandi avec un disque sur la platine ou la radio allumée en permanence, se nourrissant de rock, de pop, d’Ella Fitzgerald ou de Gainsbourg.
Impressionnantes de fluidité, ses chansons osent des croisements raffinés qui sont le fruit d’un nomadisme physique et sonore qui lui « a appris à respecter toutes les cultures ». Une identité musicale qui combine tradition et modernité. Pleine de fraîcheur et de culot, mais aussi animée d’une autorité naturelle et d’une grande intégrité dans ses choix artistiques, elle a déjà su séduire nombre de musiciens parmi les plus influents du continent africain.
Entourée de musiciens jouant d’instruments traditionnels : balafon, calebasse, luth, n’goni (guitare à trois cordes), Rokia Traoré évoque le destin insondable de l'être humain, étire une ode poignante à la dignité de la femme ("Mouso Niyalen"), tremble, murmure ou pulse comme un petit tambour pour nous rappeler les fondements de la philosophie des anciens "Wanita". Les sons qui circulent dans son esprit se transforment, par les biais de ses cordes vocales, en cellules mélodiques qui expriment une émotion, véhiculent une image égarée dans l'espace ou dans le temps.
Ni variété ni folklore mais la chanson au plus haut de son art. |
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