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Soirée Découverte du Tango Argentin 

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Date :
Vendredi 24/08/2007
  Horaire 20:00 h
 Soirée Découverte du Tango Argentin Lieu :
Sallanches (74)
Retaurant l'écureil  
490 ROUTE DES FOLLIEUX, , 74700, Sallanches  Permet d'afficher le plan d'acces sur une carte google map
Organisé par :
  Tango Duo
, , 74400, Chamonix
http://tango-duo.com/
contact(à)tango-duo.com
Contact : Marie Odile Présidente
Mobile : 06 81 36 66 50
 
Le tango est né à la fin du XIXe siècle en Argentine et en Uruguay , dans les quartiers populaires de Buenos Aires et Montevideo. L'immigration européenne massive, surtout espagnole et italienne, va apporter des musiques, des mélodies, des rythmes qui vont rencontrer un phénomène rioplatense récent, la milonga.

La milonga se diffuse dès le milieu du XIXe siècle dans les faubourgs de Buenos Aires. Mélangeant le rythme musical afro-uruguayen candombe (work song rythmé que chantent les esclaves noirs africains) et la habanera cubaine, la milonga est à la fois chant et danse populaires aux accents parfois mélancoliques mais malgré tout entraînants, profonds et animés. Elle permet aux hommes venus chercher fortune, très nombreux pour un nombre de femmes très limité, de se mettre en concurrence. Du fait de la rareté des femmes, mais aussi de la société masculine dont elle participe très vite, elle se danse essentiellement entre hommes.

Les influences européennes multiples et le développement de la danse comme compétition de séduction vont en faire un loisir chargé d'enjeux. Le tango se construit comme codification progressive de passes, de rythmes, de brisures, de l'unification culturelle d'une population dont la diversité est source de tensions...

Chaque pas révèle et dénoue dans le même temps les drames de la pauvreté, du pays éloigné, du désir inassouvi. En 1900, 70 % de la population de la capitale argentine est masculine, en quête des richesses d'un monde nouveau. Certains ont fui leur pays, la plupart sont prêts, si ce n'est à tout, du moins à beaucoup. Peu à peu le tango acquiert ses formes, ses signes, ses lieux. Les bordels, les bars du port sont les lieux réputés mal famés, où l'on danse le plus, où la guitare et la flûte se frôlent avant que ne s'impose ce qui deviendra l'instrument du tango : le bandonéon.

Au début du XXe siècle, de nombreux jeunes hommes de bonne famille aimant à s'encanailler et surtout à séduire facilement, vont découvrir le tango. Il leur est cependant impossible de danser cette danse, immorale aux yeux de leur classe, avec les jeunes filles de leur milieu. C'est donc à Paris, lors de leurs voyages initiatiques de jeunes bourgeois, qu'ils initieront la société parisienne, cosmopolite et à l'affût de toutes les nouveautés pour s'égayer, à cette danse des bouges et des tripots. Très vite, le tango va être adopté par la capitale française. Choyé, il acquerra ainsi ses lettres de « bourgeoisie ». C'est par ce filtre de l'aura européenne sur la bonne société argentine et uruguayenne que le tango se diffusera finalement sur ses terres natales.

Le tango est une culture. Le résumer à la musique et à la danse serait évidemment réducteur. C'est aussi une littérature, comme par exemple Leopoldo Marechal et son célèbre Adan de Buenos Ayres, des poètes tels que Homero Manzi, Celedonio Flores, Evaristo Carriego, Enrique Discépolo, pour ne citer que les plus notables, et c'est encore un cinéma qui a connu son heure de gloire dans la première moitié du XXe siècle avec Carlos Gardel ou encore Libertad Lamarque, Hugo del Carril dans le film El día que me quieras et tant d'autres, tel Fernando Solanas qui réalisa le très émouvant film Súr, dans lequel on retrouve le musicien Nestor Marconi, le chanteur Roberto Goyeneche, l'acteur français Philippe Léotard et dont la musique est principalement écrite par Astor Piazzolla, sans oublier El exilio de Gardel, peu après la chute de la dernière dictature dans son pays.
La musique du tango est généralement lente et bien marquée rythmiquement. La façon naturelle de danser sur cette musique consiste à marcher sur les temps forts (les temps 1 et 3 de la mesure à 4 temps). Cette marche régulière sur la pulsation musicale est la base du tango.

Mais un danseur peut aussi décider de danser sur des temps faibles (pour marquer un contretemps), ou ne pas danser sur un temps fort (pour faire une pause). On peut jouer sur le rythme, mais aussi sur les mouvements de jambes. Au fil du temps, les pas du tango se sont beaucoup diversifiés. Alors qu'au début le tango n'était qu'une marche, sont apparues ensuite des figures plus complexes, comme les ochos, ganchos, boleos, colgadas, sauts, etc.

Le tango, tel qu'il se pratique en bal, est une danse improvisée, ce qui signifie que les danseurs décident seconde après seconde, en fonction de la façon dont ils sentent la musique (mais aussi de l'espace libre sur la piste), des pas qu'ils vont faire. S'il n'existe pas de pas conventionnel qu'il faudrait reproduire, il y a en revanche des styles qui ont évolué avec le temps et dans lesquels beaucoup aiment à se reconnaitre et s'exprimer. Il est inutile, pour bien danser, d'apprendre beaucoup de séquences par cœur. Le « pas académique », dit salida, est enseigné aux débutants car il a des vertus pédagogiques, mais il est rarement pratiqué en bal : un danseur n'a pas de raison d'effectuer cette séquence plutôt que n'importe quelle autre. La barrida est une figure consistant à déplacer avec son pied celui de sa partenaire en le faisant glisser sur le sol. La femme peut y répondre par le même mouvement en retour.

Il n'y a pas non plus d'« école », car chacun danse en exploitant ses connaissances, mais avec son propre ressenti. Deux personnes de même niveau, ayant suivi les mêmes cours, pourront avoir des styles très différents.

Pour assurer une progression harmonieuse du couple sur la piste, il faut maîtriser la technique essentielle du guidage. Le tango se pratique en général en couple de deux personnes de sexe opposé. Le rôle du guidage revient en général à l'homme. Il décide donc à tout moment des pas de sa partenaire (qu'il contrôle à l'aide de mouvements de son buste, mais aussi de ses bras, son bassin et ses jambes) et de ses propres pas.

Le rôle de la femme ne doit toutefois pas être négligé : la musique passe au travers des deux danseurs. Pour que le tango soit bien dansé, il est essentiel que, au-delà des pas, les deux danseurs se communiquent, à travers leurs corps, la façon dont ils entendent la musique. Les argentins ont coutûme de dire "para hacer lucirla a la mujer" pour signifier que la danse sert avant tout à valoriser la femme dans sa féminité et sa sensualité. Le rôle de la femme est donc de profiter du guidage de son partenaire et des pauses pour exprimer sa fantaisie et son caractère.
 


Annoncé par : : brun  : http://bruno.chaumontet.net  bruno(à)chaumontet.net 

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