| | Avec son nouvel album Rokku Mi Rokka, le sénégalais Youssou N’Dour, maître du mbalax, poursuit un voyage entamé avec les albums Nothing’s in Vain et Egypte (récompensé par un grammy award) au cœur des traditions sénégalaises. Ces deux opus sont aujourd’hui considérés comme ses plus grandes réussites musicales.
Plus de 25 ans après le début d’une carrière qui l’a mené plus loin qu’aucun autre artiste africain avant lui, Youssou N’Dour continue à entraîner à sa suite les artistes d’Afrique de l’Ouest.
Sur Rokku mi Rokka, Youssou continue à explorer les traditions musicales sénégalaises, tout en les réinventant. « Cet album est inspiré de la musique du nord du Sénégal, du désert, des frontières avec le Mali et la Mauritanie. Ceux qui viennent de ces pays connaîtront et aimeront ma musique, tout comme ceux qui viennent du centre du Sénégal. »
« Certaines personnes peuvent croire que la musique sénégalaise, ce n’est que le mbalax, qui est Wolof, c’est la langue la plus importante du pays, tout le monde la parle. Mais toute ma vie, j’ai répété que nous n’avions pas qu’une seule musique au Sénégal, nous avons une palette très large de sons et de rythmes. Quand j’ai commencé à écrire les chansons de cet album, j’ai voulu utiliser des sons très variés. »
« Parfois, vous entendrez un peu de blues sur cet album, un peu de reggae, un peu de musique cubaine. En Afrique, nous apprécions beaucoup ces rythmes car nous les ressentons, ce sont les nôtres, bien qu’ils aient quitté l’Afrique avec les esclaves il y a bien longtemps. Rokku mi Rokka signifie « Tu me donnes quelque chose, je te donne quelque chose en échange » et c’est ça le message de l’album : nous avons beaucoup reçu de la part des pays développés, mais nous nous souvenons que nous avons aussi beaucoup apporté.» |
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